dimanche 27 janvier 2008

A votre appréciation!

Ce texte provient du journal « Télémaque Échos » d’une école de la ville de Saint-Louis au Sénégal. On le trouve en page 3 du numéro de ce début d’année et il semble que ce soit le produit d’une élève de 3ème (environ 15 ans si ma mémoire est bonne).

« Le Port de la blouse

Le port de la blouse est un remède pour les tenues indécentes à l’école car le déferlement sauvage des modes importées a atteint les profondeurs de notre pays et pire de nos établissements.
En observant attentivement les tenues grossièrement indécentes de nombreux jeunes élèves, on se croirait à une soirée dansante. Ainsi on note dans les établissements les dernières modes telles que le « jumbax-out », le body, le haut décolleté, le « boy jumps ». Qui doit-on accuser? Les médias? Les parents? L’école? Ou tous à la fois?
L’école lieu de quête du savoir d’apprentissage, en somme d’éducation ne devrait-elle filtrer et mieux surveiller l’accoutrement de ses élèves? Le règlement intérieur de beaucoup d’école interdit le port des habits indécents. Mais est-ce appliqué? L’école est devenue la vitrine de la mode, c’est là où se commentent les nouvelles tenues, c’est là où l’on cherche à savoir leur prix, leur lieu de vente.
Ce mimétisme incontrôlé, inconscient et indécent a des conséquences néfastes au sein des établissements. Comment un garçon peut-il garder son équilibre auprès d’une fille en culotte courte service (Viviane)? En jupe extra courte avec des fentes devant derrière (Beyonce)? En pantalon dangereusement serré laissant entrevoir un « string » la cambrure des reins ou le reste? Ne parlons pas des « bines bines » scandaleusement provocateurs. En somme, ces tenues désarçonnent les garçons et gênent les jeunes enseignants. Elles entraînent très souvent des incompréhensions qui peuvent aller jusqu’au renvoi de l’élève ou des scandales vite étouffés. Que devons-nous faire? Nous devons réagir ensemble et vite, parler aux enfants, leur apprendre à filtrer les modes et à les adaptés à nos valeurs de « teggine » et de « sutura » car, autant, l’obscurité est l’alliée des valeurs autant l’inconscience est la complice des forces sataniques qui oppriment. Nous devons ainsi généraliser le port obligatoire des tenues scolaires (blouses et ensembles) à l’image des écoles comme le lycée Ameth Fall, le lycée Kennedy ».

samedi 26 janvier 2008

« Seydou Nourou, que vois-tu dans ce tableau? »



« Bon et bien, c’est avant tout sur l’Homme et la nature. Sur le lien entre cette homme et cette femme et la terre, les arbres, les oiseaux. C’est sur l’harmonie entre tout ça. Tu sais Fabrice chaque personne peut y voir des choses différentes ».
« C’est juste. Mais toi tu y vois quoi? »
« Et bien, il y a un homme et une femme qui travaille la terre. L’homme, de ses mains laboure la terre et la femme la sème. Tu sais, à vrai dire, je me pose cette question à chaque fois que je viens dans cette salle de ce centre de formation à l’heure du repas. Et ce que j’y vois change en fonction de mon humeur. »
« Explique-moi »
« Et bien par exemple, si je suis fatigué alors je ressens la dureté du travail de cet homme penché qui laboure péniblement avec ses mains. Si je suis joyeux alors ça me donne envi d’aller dans mon champ. »

Et vous qu’est ce que vous y voyez?

C’est en participant, pendant 4 jours avec les leaders agricoles de la Fédération pour laquelle je travaille, à une formation sur la communication, que nous nous retrouvions dans cette salle à l’heure du repas. Seydou Nourou est l’un d’entre eux.

samedi 19 janvier 2008

Pour réussir ce plat, il vous faut…




Visualiser à l’avance ce que vous devez acheter. Vous prendrez l’argent nécessaire en conséquence. Lorsque vous achetez un poisson je vous recommande de le toucher pour regarder la couleur de ses branchies mais également pour vérifier que la chair ne soit pas trop raide, tout n’en étant pas trop molle. En effet, certaines vendeuses de poissons les battent avec un gourdin pour leur donner une apparence plus fraîche. Autant vous dire que le goût n’est pas le même après ce traitement. Donc anticipez que vous aurez à toucher le poisson. C’est pourquoi il est préférable d’avoir le montant prêt à être donné pour ne pas à avoir à fouiller dans votre poche et à ouvrir votre portefeuille avec ces mains pleines de poissons. Donc, prendre le montant adéquat. Ensuite, c’est parti. Vous prenez le pont direction le marché aux poissons tout en ouvrant bien l’œil. Vous trouverez peut être sur les étales un ingrédient auquel vous n’aviez pas pensé. Vous passez devant les vendeuses de salades. Elles sont très fraîches et les vendeuses, tout comme en occident, savent que les arroser de temps en temps donne une bonne impression aux acheteurs. Mais je sais également que si j’achète cette salade, je vais devoir la laver dans une cuvette avec de l’eau de javelle, la rincer quelques fois et la sécher avant de pouvoir la manger. Non. Pas aujourd’hui. Je passe devant la vendeuse de crevettes. La femme, ayant autour de 60 ans, est assise sur un petit banc en bois. Elle offre des petites crevettes ou des grosses avec quelques petits crabes en prime. On peut en avoir qui sont déjà décortiquées. Le prix est abordable bien qu’elles ne soient que deux à ma connaissance à en vendre sur ce marché, contrairement aux vendeuses de salades ou de poissons qui sont plus nombreuses et regroupées en plus. Je pense à ces soupes de crevettes que je me suis préparé dans un des quatre bols à soupe tonquinoise que j’ai apporté avec moi de Montréal. Je pense également à ces sandwichs de crevettes, … on me bouscule. Je sors de mes rêveries, on est quand même au marché. Les gens se bousculent et l’allée qui borde le marché est très mince. Je dois donc me faufiler et afficher l’assurance de celui qui sait où il s’en va. Je passe devant l’entrepôt qui sert de boucherie. Là aussi les bouchers travaillent au même endroit. On y trouve du mouton, de la chèvre et du bœuf. Avec ou sans os, le prix est différent. Mais aujourd’hui c’est un poisson que je cherche alors au prochain entrepôt. Il est 18h30, c’est l’heure à laquelle on est sûr de trouver des poissons frais du jour. Elles sont là. Rien qu’à l’entrée cinq ou six femmes présentent fièrement les prises familiales. Dorades, maquereaux, sardines, bar (appelé Capitaine ici), rougets, mulets, thon blanc et autant d’autres espèces dont je ne connais même pas le nom en français. La mer a été généreuse aujourd’hui. Alors je regarde, fais mine d’être de passage, d’être peu intéressé. Je cherche avant tout le poisson qui va me tomber dans l’œil. Je n’ai pas encore essayé le thon. Je le verrai bien en darne sur un papier aluminium sur mon barbecue de fortune. Je reviens à mes esprits, l’enfant à qui j’avais donné une pièce l’autre jour pour m’avoir aidé à trouver le bar que je cherchais me salue. Finalement je m’approche d’une femme assisse sur un seau retourné. Elle m’offre de petites dorades rouges qui auraient bien fait mon affaire si je n’avais pas eu l’intention d’essayer le thon. Dans un wolof parfais je lui demande « du thon », alors elle plonge les mains dans son grand panier en feuilles tressées. Non, je ne veux pas de Dorade, j’aimerai du thon s’il vous plaît. Elles les sorts, les uns après les autres, on passe à travers les dorades, à travers les sardines, les minutes s’écoulent, pour finalement arriver vers la fin de la besace dans le coin des maquereaux. Mais finalement, pas un seul thon. Je décide donc, culpabilisant d’avoir fait sortir tous ces poissons à cette dame, de lui prendre deux maquereaux qui semblent bien frais. Elle me les prépare, entendons par là qu’elle me les vide, enlève la tête, coupe les nageoires et la queue. Finalement, je lui donne le prix qu’elle me demandait avant qu’on négocie un peu, histoire de, pour le travail qu’elle a effectué en préparant mes deux thons. Non, mes deux maquereaux. Qui a dit qu’on ne pouvait pas changer d’avis? Après l’achat de deux concombres et quelques oignons me voilà de retour en direction de chez moi. L’atmosphère est bien différent, les gens rentrent pour le repas, les femmes ferment leurs étalages, la nuit tombe sur le pont que je prends dans l’autre sens. Je m’arrête quelques secondes pour observer le reflet de la lune sur le fleuve miroitant. Il me reste une petite pièce dans la poche. Si la femme qui demande l’aumône régulièrement sur ce pont, avec la tête entièrement recouverte est là, je lui donnerai cette pièce. On est vendredi quand même, journée de la grande prière musulmane. Et il est de coutume d’être généreux ce jour là. Elle n’est pas là, dommage.
Voilà donc mes amis, ce qu’il faut pour faire ce plat. Par contre, si vous en voulez la recette…venez la chercher.

Il cuisine, il découvre, il aménage, il se branche sur internet, il re-cuisine… Mais qu’est ce que tu fais au juste mon ami Fabrice, au Sénégal?

L’heure est venue d’apporter quelques éclaircissements sur mon travail ici, tout en vous partageant mes impressions.
Avant toute chose, celles et ceux qui ont travaillé à l’étranger le savent. Notre perception de la réalité qui nous entoure est très changeante et évolue parfois trés rapidement. Je vous livre donc une perception actuelle de cette réalité. Je pourrai relire ce texte dans trois mois et ne plus y adhérer. Et celles et ceux qui n’ont pas travaillé à l’étrangers peuvent également très bien le comprendre. Lorsque l’on change de travail, on arrive dans un nouvel environnement. La fille au bout du couloir ne vous a pas salué le premier jour. Elle, elle est classée dans les pas sympathiques. Celui qui a son bureau derrière le votre est venu vous saluer dés le premier jour. Il vous a montré les photos de sa famille, il vous propose d’aller boire un verre cette semaine et il vous partage les tensions qu’il vit avec son superviseur. Il est certainement sympathique mais un peu envahissant. Votre superviseur n’était pas là le jour de votre arrivée au travail. Il ne vous accorde pas tout le respect qui devrait témoigner pour quelqu’un qui prend la décision de changer de travail pour se joindre à son équipe.
Quelques semaines plus tard, vous apprendrez que la première fille venait de laisser son copain le matin même. Vous apprendrez que le gars derrière vous est le représentant du comité social de l’entreprise. Vous apprendrez que votre superviseur était en train d'organiser le petit déjeuner de votre accueil pour le lendemain de votre arrivée.
Il convient donc de suspendre ses jugements sur les premières impressions afin de ne condamner personne. Si vous ne le faites pas, c’est vous que vous condamnez. Vous risquez de rester sur une fausse image de la réalité et de vous enfermer dans votre monde. Alors, je tente d’utiliser autant d’énergie à comprendre les irrégularités, les arrangements confidentiels, les mécanismes de centralisation des pouvoirs et de l’information, qu’à apprécier le dynamisme, la générosité, l’énergie, le travail et le désir de bien faire des personnes avec lesquelles je travaille. Rappelons nous « Soit bon car chaque personne que tu croises, livre un dur combat ».
Pour revenir à mon travail, je suis dans la période de compréhension des responsabilités et des outils de fonctionnement d’une fédération de 9000 producteurs de riz. La fédération rassemble 8 unions de producteurs. Chaque union rassemble des Groupes d’Intérêts Économiques (GIE) et des Sections Villageoises (SV). Il s’agit d’entités juridiques qui regroupent plusieurs villages œuvrant dans les mêmes casiers. On appelle casier les espaces aménagés en système d’irrigation. La vallée du fleuve Sénégal est riche de part sa proximité avec le fleuve et le potentiel de production est très important. La production actuelle de la fédération représente à peine 20% du potentiel. Les Unions ont notamment le mandat de percevoir des redevances hydrauliques au prés des producteurs afin d’entretenir les systèmes d’irrigations. On retrouve dans les rizières des stations de pompages, des vannes servant à contrôler les flux d’eau en fonction des besoins de la plante. Les unions ont également le mandat de superviser et appuyer les GIE et SV lors de la vente d’une partie de leur riz. Avant la campagne de production, les producteurs ont besoin de prêts bancaires pour l’achat des semences et des engrais notamment. Au moment de la récolte c’est plus la moitié de leur production qui sert aux remboursements bancaires. Une autre partie servira à payer les frais de transport de leur riz entre le champ et le lieu de décorticage. Ils doivent également payer des manœuvres pour couper le riz, le battre s’ils n’ont pas une famille suffisamment grande pour achever la tâche dans les temps. Cette question de temps est très importante. Si vous êtes en retard, c’est votre champ que les oiseaux granivores visiteront. Une autre partie de la production servira à l’autoconsommation pour l’année qui arrive et une autre portion sera vendue localement pour l’achat des vêtements de la famille et des autres besoins familiaux. Il faut noter qu’en moyenne un producteur possède le droit d’exploitation d’environ un hectare seulement. Si on calcule rapidement qu’une bonne production génère 5 tonnes pour un hectare, que plus de la moitié de cette production servira aux diverses charges, que l’activité première annuelle d’un producteur est la production du riz, on comprend un peu mieux la situation de précarité dans laquelle peuvent se trouver un bon nombre d’entres eux. Le sac de riz non décortiqué (appelé riz paddy) de 85 kilos est vendu environ 21 dollars, soit 14 euros. Pas vraiment de marge de manœuvre si un membre de la famille tombe malade, pas vraiment de possibilité de réinvestir dans du matériel plus productif, pas vraiment de temps à consacrer à la revendication de leurs droits. Ils n’ont pas beaucoup plus de temps pour mener des activités de commercialisation très professionnelles qui pourraient mettre en valeur leur dur travail et obtenir une meilleure rémunération de ce travail. En ce regroupant, ces producteurs font le pari de mettre en commun leur force. C’est au sein de cette structure de rassemblement et dans ce contexte que je dois travailler avec eux, pour valoriser leur travail, qu’il soit plus rémunérateur et que ce regroupement dans lequel ils sont inscrits rencontre les espoirs qu’ils y mettent dans l’amélioration de leur condition de vie. Je dois donc bien comprendre et analyser les interactions entre les producteurs et ceux qui les représentent, les producteurs et les institutions financières (mes amis de toujours), les producteurs et les fournisseurs de semences, de sac, d'engrais, ... les producteurs et les acheteurs de riz à la récolte et aprés, les producteurs et les transformateurs. Nous reparlerons plus tard des moyens qui seront mis en oeuvre et auxquels j'apporterai ma contribution.
Alors non, je ne fais pas que cuisiner. Mais cela dit, si vous passiez dans le coin aujourd’hui vous seriez invités à vous joindre à moi pour déguster un plat que je suis en préparer avec des maquereaux frais.

dimanche 6 janvier 2008

Cette année vous avez le choix

Le forfait énergique :
Je vous souhaite une année forte en surprises et en rebondissements. Il vous faudra y mettre du votre, chausser ces souliers de courses achetés il y a trois ans pour votre projet de remise en forme, mais pas encore utilisés. Il faudra compléter son agenda 2008 dans la première semaine du mois et finir l’envoi des cartes de vœux pour mi-janvier. Alors la vie vous rendra au quintuple vos dépenses d’énergie. Je vous souhaite de vous impliquer dans le projet de bénévolat auquel vous songiez depuis quelques mois. Je vous souhaite également d’avancer d’un cran dans le recyclage. Si vous ne l’aviez pas commencé, achetez les bacs de différentes couleurs, pour les verres, les plastiques… si vous en étiez là, songer au vermi-compostage. Si vous en étiez là, consommez exclusivement localement voire bio et si vous en étiez là, diminuez vos rations de viandes à deux par semaines (40% des céréales mondiales sont consommées par des animaux, le changement de nos habitudes alimentaires permettrait à un nombre important de personnes de ne plus vivre avec la faim).
Je vous souhaite donc crudités, poissons, fruits et un maffé de temps en temps pour celles et ceux qui savent ce que c’est, ou ça devrait être (réf : précédent texte sur ce blog).
Enfin, je vous souhaite de prendre dans vos bras ces amis et parents pour qui vous avez du mal à témoigner vos affections.

Le forfait sentimental :
Je vous souhaite de recevoir tout l’amour que vous méritez. Vous ne le savez certainement pas, mais vous êtes une source d’inspiration pour votre entourage.
Je vous souhaite de prendre du temps pour vous, à travers ces vacances que vous n’osez pas prendre depuis quelques années. La vie passe et vous vous en apercevez. Vous n’accrochez plus le panier de basket-ball comme avant ou vous craignez de perdre les personnes qui vous sont chères. Vous avez appris qu’après tous les discours et les achats, la beauté se trouve dans ces moments simples échangés avec ces personnes qui vous connaissent tant et que vous ont tellement pardonné.
Je vous souhaite de trouver le courage de croire que pas à pas, marques d’affection après marques d’affection nous pouvons changer notre environnement dans le respect de chacun.
Je vous souhaite de dépasser votre orgueil, de prendre ceux qui doutent et ceux qu’on rejette sous votre aile.
Je vous souhaite que la joie vous accompagne et que vos grimaces et vos chutes dans la neige fassent sourire votre entourage.
Je vous souhaite des repas romantiques avec des ivresses douces. Je souhaite qu’on vous attende avec de fins chocolats qui fondent sous la dent et qui annoncent les moments passionnées.

Le forfait cérébral :
Je souhaite que vous trouviez la patience et la compassion pour les personnes de votre entourage et pour les inconnus aussi. Une citation de Platon m’accompagne depuis quelques années : « Soit bon car chaque personne que tu croises livre un dur combat! ». Chaque personne tente de donner un sens à sa vie ou tout simplement de vivre honnêtement chaque journée et le chemin pour chacun d’entre nous est loin d’être évident. On peut se tromper parfois, manquer d’amour pour les autres. Mais je suis convaincu que chaque personne essaie de faire de son mieux.
Je vous souhaite de trouver la force de vous remettre en question et d’envisager que le doute est créateur. Je vous souhaite de finir ce livre qui n’en fini plus, de lire le monde diplomatique et d’y comprendre quelque chose. Je vous souhaite d’arrêter de regarder la télévision et de surprendre votre douce moitié, si vous en avez un ou une et de l’emmener à l’opéra. Si vous n’en avez pas, attendez moi et faîtes moi la surprise.
Je vous souhaite de trouver un bon restaurant de sushi ou d’apprendre à les faire vous-même. Je vous souhaite de prendre un cours de dégustation de vins ou un autre si c’est déjà fait.
Enfin, je vous souhaite de vous extraire volontairement de votre quotidien et de réaliser quelques choses avec des gens que la vie n’aurait certainement pas mis sur votre passage sinon.

Le forfait poétique :

Je vous souhaite que chaque jour soit fête,
Que vous trouviez dans un battement d’aile,
Ou au fond de votre poubelle,
Le calme après la tempête,

Vous connaître m’apporte tant,
Je vous souhaite de recevoir mon affection,
Dans un court instant,
Intact et sans aucune lésion,

Votre année 2008,
Se révèlera, si vous êtes attentifs, si belle,
Je vous souhaite, telle l’huître,
Elle vous offrira sa perle,

Une fleur de coquelicot farcie,
Un bouquet de crevettes amoureuses,
Fraiche comme un sorbet par là,
L’année 2008 vous sera savoureuse.